Le contexte des
jeux olympiques me semble être le moment idéal pour aborder mon sujet de réflexion du mois.
Place à la
compétition : il faut gagner, être le meilleur, la meilleure, courir,
nager, pédaler plus vite, lancer plus loin, sauter le plus haut, franchir le
premier la ligne d’arrivée tout en respectant les règles du jeu.
A ce stade de la
compétition, l’excellence peut ne pas suffire. Il faut être meilleur parmi les
meilleurs pour accéder à l’une des places du podium.
Arrêtons-nous sur
ceux qui n’atteignent pas leurs objectifs, qui commettent des erreurs, parfois
une erreur fatale. Ceux qui malgré quatre années d’entraînement, de préparation
n’atteignent pas leur objectif. Ceux qui ne font pas la une des journaux. Oui,
la défaite est orpheline. Celui qui perd, n’est pas un héros à première vue.
Votre enfant
ressent-il qu’il a droit à l’erreur ?
Si, entre huit et
douze ans, vous n’êtes fiers de Coco (surtout les pères) et ne le félicitez que
lorsqu’il réalise des prouesses, vous lui
envoyez un message qui peut être terrifiant. Comme vous, Coco sait que ce n’est pas humain
de ne réaliser que des prouesses. Votre enfant peut, pourtant, très vite penser
que vous ne l’aimez que dans ces moments-là. L’inatteignable perfection peut
ainsi devenir le seul objectif à atteindre pour être aimé. Et comme personne et
encore moins un enfant ne peut être constamment parfait, imaginez la pression.
Certains parents et
plus particulièrement les pères sont persuadés qu’en gardant pour eux les
compliments, félicitations ou louanges qu’ils pourraient apporter à leurs
enfants, ils poussent ceux-ci à se surpasser. Prenez garde à ne pas créer une misère
affective qui rend l’enfant dépendant de votre approbation.
Contrairement à ce
que pensent ces pères, un enfant qui a pour habitude de recevoir l’approbation,
fera ses efforts pour exceller. Non pas pour gagner l’affection de qui que ce
soit, mais parce qu’il n’a pas peur de l’échec. C’est rassurant et sécurisant
pour un enfant de ressentir que l’amour de ses parents ne dépend pas de ses
réussites ou de ses échecs. Se sentir
aimé pour ce qu’on est. Suffisamment aimable quelque soit ce que l’on fait et
non pas en fonction de nos résultats. Certains enfants n’essaient même pas, de
peur d’échouer…
C’est aussi entre
huit et douze ans que nos enfants apprécient de savoir que nous aussi avons
vécu des échecs, pouvons être déçus, découragés… C’est juste rassurant.
Encourageons nos
jeunes enfants à prendre des initiatives, à essayer de nouvelles choses, mais
veillons à ce qu’ils sachent que notre amour ne dépend pas de leur succès ou de
leur échec. L’échec est acceptable tant qu’ils font de leur mieux ! Tant
qu’ils font tous leurs efforts, montrons leur que l’échec peut-être un premier pas vers le succès. Afin
que pas à pas, ils bâtissent des fondations solides pour avancer dans la vie
avec assurance !
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