SAVIEZ-VOUS QUE LE SOMMEIL… ?


(Troisième partie)

Avant d’aborder le sommeil des 6-10 ans, celui des adolescents  et la revue d’autres articles et liens intéressants sur le sujet, je tiens à vous remercier de prendre le temps de me lire. A en croire le nombre de pages vues, largement plus de 2000, je suis encouragée dans la rédaction de mes articles qui, exige du temps. 

Si vous aimez la remise en question, la réflexion, préserver votre bon sens, vous efforcer d’être, plutôt que faire comme le plus grand nombre, vous êtes à la bonne adresse.
Mais revenons au sujet qui nous intéresse…

« Le sommeil des 6- 10 ans

Entre 6 et 10 ans, le sommeil nocturne est de très bonne qualité, très riche en sommeil lent profond dans la première partie de la nuit, ce qui va favoriser la survenue de certains comportements anormaux au cours du sommeil : terreurs nocturnes, somnambulisme et énurésie, pathologies fréquentes et peu inquiétantes à ces âges. Le sommeil est très stable, les éveils nocturnes sont très brefs. Ces préadolescents sont normalement très vigilants dans la journée et se réveillent généralement tôt, un coucher tardif, dans cette tranche d’âge, entraînera donc une privation de sommeil puisque celui-ci ne sera généralement pas rattrapé par un éveil plus tardif ou par une sieste.

Entre 6 et 10 ans, la diminution du temps de sommeil est liée à un retard de l’heure du coucher de 15 à 30 minutes par an. L’heure du coucher va passer progressivement d’un horaire moyen de 20 h 30 à 21 h 30, alors que l’heure du lever reste fixe en raison des impératifs scolaires.

Le sommeil de l’adolescent

La tendance des adolescents à se coucher tard est aussi biologique. Probablement liée aux transformations hormonales de la puberté. Au cours de cette période, le sommeil est plus léger en début de nuit et les endormissements plus difficiles. Il s’ensuit souvent en période scolaire une réduction importante du sommeil nocturne, réduction qui atteint presque 2 heures entre 12 et 18 ans ; alors que les besoins physiologiques réels de sommeil sont plus importants au cours de cette période. Il existe très souvent chez l’adolescent un déficit chronique en sommeil. Pour rattraper ce retard, il allonge ses matinées de sommeil au cours des week-ends et des vacances. Les horaires de sommeil deviennent irréguliers... » (Challamel, 2005)

En ce qui concerne les liens et autres articles sur le sujet, vous trouverez à la fin de cette publication un lien disponible en ligne sur le dossier sommeil élaboré par les Docteures Françoise Delormas et Elisabeth Locard, avec la contribution de plusieurs spécialistes. Ce dossier très intéressant de mon point de vue, aborde non seulement l’aspect fonctionnel du sommeil, mais également les troubles liés à celui-ci ; ainsi que l’aspect éducatif. Je ne peux que vivement suggérer la lecture de ce dossier aux parents, enseignants ainsi qu’aux responsables de l’organisation de la vie scolaire. En effet, tenir compte des moments de grande vigilance dans la mise en place des activités intellectuelles nouvelles permettrait de gagner en efficacité.

Nous l’avons compris, quelque soit notre âge, bien dormir, est fondamental. C’est pendant notre sommeil que nous récupérons de notre fatigue physique ou nerveuse. C’est aussi en dormant que la sécrétion de certaines hormones comme l’hormone de croissance s’effectue. La réparation des tissus et cellules usées a également lieu à ce moment là. C’est précisément durant le sommeil profond qu’est secrétée la prolactine. Le docteur Delormas dans son article intitulé le sommeil et les rythmes de l’enfant, passe entre autres en revue les fonctions qui s’accomplissent pendant le sommeil. Parmi celles-ci, se trouvent la mise en place et le développement des circuits nerveux durant la vie fœtale et les premiers mois de vie. Le sommeil favorise aussi la mémorisation et la résolution des tensions accumulées tout au long de la journée.

Je vous mets également en ligne le lien (en anglais) d’une étude de l’Académie Américaine de Médecine du Sommeil qui met en relation les mauvaises habitudes de sommeil et la baisse de la moyenne scolaire des jeunes du collège et du lycée. Cette étude met également en évidence des différences entre les étudiants « du soir » et ceux « du matin » et démontre que les étudiants considérés comme étant du soir et qui par conséquent dormaient tard, amélioraient leurs performances scolaires en suivant des recommandations précises en matière d’hygiène de vie et de sommeil*. 

Stress, épuisement, cynisme, fatigue excessive et humeur dépressive sont également corrélés aux mauvaises habitudes de sommeil.

Voici en français québécois une traduction et adaptation du texte original intitulé « Mieux dormir pour mieux réussir » par Anne-Isabelle Tremblay :


Bien dormir, rend donc définitivement plus efficace ! Une recherche menée de manière scientifique vient prouver ce que tous les parents ont observé de manière empirique : l’incidence du sommeil sur notre comportement en général et sur celui de l’enfant en particulier ! 

Ce n’est pas le sujet ici, mais je constate tout de même que, mes heures de sommeil d’avant minuit sont indescriptiblement plus réparatrices que celles d’après ! Cadeau de la maison. Et vous ?

Adultes, nous savons si nous sommes du matin ou du soir. Quelque soit ce chronotype, prendre le train du sommeil au bon moment pour nous est toujours plus réparateur que de longues heures au « mauvais » moment. Ce qui est formidable avec le sommeil, c’est qu’en dehors de toute pathologie, il s’agit pour l’adulte d’un comportement volontaire que nous pouvons donc changer avec quelques aménagements. Je le sais d’autant plus que je suis une « couche tard » mariée à un « couche tôt ». J’ai par conséquent appris à me coucher tôt. Je ne le fais pas souvent (j’écris la nuit), mais je sais le faire et j’apprécie à chaque fois dans la mesure où me coucher tôt me permet de me lever encore plus tôt. Oui, je suis un peu bizarre, mais je jubile littéralement à l’idée que la majorité des gens dort pendant que j’écris. A chacun son truc. 

Même en quatre parties, je n’aurais pas tout dit sur le sommeil tellement il est essentiel. Mais pour ne pas vous lasser, je m’oblige à m’arrêter et terminerai ma série d’articles par une discussion sur des pratiques d’endormissement. Les raisons pour lesquelles je trouve quelques unes de ces pratiques inappropriées voir dommageables compte-tenu des connaissances actuelles. Il sera également question de quelques unes de mes convictions et suggestions sur le sommeil de nos bébés.

Vous avez vu que j’ai fait plus court que d’habitude… pour vous laisser le temps de cliquer sur les liens !

Je vous laisse donc une Bibliographie plus fournie pour que vous approfondissiez si vous le souhaitez en fonction de vos préoccupations.

Tous vos commentaires sur le sommeil sont les bienvenus, même s’ils ne sont pas en rapport avec cet article en particulier. Ils peuvent inspirer, donner des idées à d’autres parents ou les mettre en garde selon !

Je vous remercie pour eux.

Mj

Bibliographie :





-          Bouche-Florin Laëtitia et al., « Dormir ici et ailleurs. Approche transculturelle du sommeil du nourrisson et de ses troubles » , Spirale, 2005/2 no 34, p. 151-164. DOI : 10.3917/spi.034.0151

-          Candilis Drina , « NTM ? Nychtémère ! » Observer un nouveau-né qui dort, Spirale, 2007/4 n° 44, p. 105-116. DOI : 10.3917/spi.044.0105

 Challamel Marie-Josèphe , « Neurophysiologie du sommeil de l'enfant : de la période foetale aux premières années de la vie » ,Spirale, 2005/2 no 34, p. 19-28. DOI : 10.3917/spi.034.0019

-       De Leersnyder Hélène , « Les difficultés de sommeil du bébé de la naissance à l'âge de 6 mois » ,Spirale, 2005/2 no 34, p. 165-170. DOI : 10.3917/spi.034.0165

-          De Leersnyder Hélène , « Rythmes fondamentaux du bébé » , Spirale, 2007/4 n° 44, p. 33-38. DOI : 10.3917/spi.044.0033

-    Françoise Delormas, médecin directeur de Prosom, Grenoble & Anne Lestournelle, Adessi, responsable du programme Prosom

-          Giordanella J.P., « Rapport sur le thème du sommeil à M. Xavier Bertrand, ministère de la Santé et des Solidarités, décembre 2006, accès 2 mars 2010, http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/064000899/0000.pdf.

-   Israël Jacky , « Les présentations... » , Spirale, 2005/2 no 34, p. 15-18. DOI : 10.3917/spi.034.0015

  Moszkowski Ninon , « Dormir seul ensemble » Le sommeil en collectivité pour les jeunes enfants, La lettre de l'enfance et de l'adolescence, 2008/1 n° 71, p. 81-86. DOI : 10.3917/lett.071.0081

-        Thompson D.A. et al., « The association between television viewing and irregular sleep schedules among children less than 3 years of age”, Pediatrics, n° 116, 2005, p. 851 et passim.

-          Marie-Josephe Challamel Pédiatre, Inserm U480, service de consultation-exploration neurologique, Unité de sommeil, Centre Hospitalier Lyon Sud Prosom & Jacqueline Louis, ingénieur de recherche à l’Inserm U480, Prosom

   Pinelli Anna , « Portage et sommeil » ,Spirale, 2008/2 n° 46, p. 29-33. DOI : 10.3917/spi.046.0029



*Ma traduction