SAVIEZ-VOUS QU’IL EXISTE UNE ROUTINE IDEALE ?

                                         Celle-ci commence par vous
                                                             Introduction




Bien dormir s’apprend. Et votre nourrisson peut l’apprendre assez simplement et naturellement sous votre bienveillante direction.
Souvenez-vous de ma devise : guérir, c’est bien. Prévenir c’est encore mieux ! Ce slogan vous rappelle certainement l’adage qui me l’a inspiré. Oui, il vaut mieux… Et cela est encore plus vrai en matière de développement d’un enfant.
Ce que je considère comme une routine idéale nécessite que quelques conditions initiales soient réunies… conditions qui relèvent, allez-vous me dire, du bon sens mais celui-ci n’est pas si répandu de nos jours, vous en conviendrez…
En voici donc 7.
Notre société ne rate pas une occasion de montrer du doigt les parents en les accusant, les culpabilisant… au lieu de les former, les valoriser, les accompagner. Cette société qui ne supporte plus les cris de bébés qu’il faut absolument faire taire au risque de passer pour des parents indignes, vous devez, contre vents et marées avoir cette conviction :

1.    Vous êtes la meilleure mère, le meilleur père qui soit pour votre enfant.
Si ce n’est pas votre conviction, elle doit le devenir… parce que c’est juste la vérité ! Bien qu’il existe des parents inadaptés quelques soient les raisons, n’oublions pas qu’il s’agit plutôt de situations exceptionnelles. Et même dans ces cas, ne restez pas seuls avec vos problèmes. Parlez-en avec des proches de confiance ou des professionnels compétents pour recevoir l’aide dont vous avez besoin.
Cette conviction est très importante dans la mesure où elle déterminera votre style parental, votre manière d’interagir avec votre bébé et au final le type d’empreintes que vous laisserez sur ces enfants de passage chez vous. Faites-vous confiance !

2.    L’observation de votre bébé doit être le point de départ des décisions que vous prenez.
Je m’explique : vous devez vous efforcer d’agir en fonction de votre bébé et non de ce que pense et dit la cousine de votre voisin. Prenez donc votre bébé tel qu’il est,  où il en est, et servez-vous des autres enfants du même âge comme d’un repère et non d’un élément de comparaison.
En agissant ainsi, vos décisions ne seront pas contrôlées par vos émotions ou le regard d’autrui, mais par ce que vous savez de la situation de votre bébé. Plus facile à dire, à écrire qu’à faire, j’en conviens !

3.    Il y a une vie après bébé !
Coco est arrivé, et c’est génial ! Ou pas d’ailleurs, selon les situations. Mais n’oublions pas qu’il y avait une vie avant et que la vie continue. Bien entendu, le rythme ne sera plus le même, mais vous êtes toujours une femme, fille, sœur, compagne, amie… un conjoint, fils, frère… Il y a là un équilibre à trouver, prendre soin de Coco, ce n’est pas arrêter de vivre !
Pour ceux qui n’éprouvent pas le besoin de rester en relation avec autrui pendant cette période de leur vie, sachez que votre bébé se nourrit aussi de toutes les personnes qui gravitent autour de vous. Il perçoit que la vie est faite de relations, de gens qui vont et qui viennent… Et que le monde ne tourne pas autour de lui ! Cela fait aussi partie de son apprentissage. Alors, soyez ouverts aux autres, sans vous laisser envahir ! Dixit beau-papa.

4.    C’est vous qui décidez !
Depuis que nous considérons le bébé comme une personne, nous oublions parfois qu’il s’agit d’une personne en développement. Et qu’à ce titre, cette personne a plus qu’à aucune autre période de sa vie, besoin de vous pour se développer de manière harmonieuse. Ce n’est donc pas à Coco de décider, ni à qui que ce soit d’autre d’ailleurs. Même les suggestions et conseils de professionnels n’auront de sens que lorsque vous vous les approprierez.
Ceci explique pourquoi plusieurs parents racontent comment après avoir consulté un professionnel pour leur bébé, ce dernier s’est mis à « faire ses nuits » par exemple, suite à une seule conversation simple, claire, et ferme avec le bébé en question.
Etes-vous un parent « leader » ou un parent suiveur ? Votre réponse à cette question aura forcément une incidence sur la dynamique de routine que vous mettrez en place pour votre bébé. Quelque soit votre réponse à cette question, sachez que votre bébé dans ses premiers jours de vie a désespérément besoin de votre « leadership », souvenez-vous qu’il dépend complètement de vous ; votre direction doit donc être totale au début. C’est à Coco de suivre, et pas l’inverse.
5.    Ce que vous faites les premières heures, premiers jours, premiers mois de vie de votre bébé aura un impact sur votre dynamique parentale.
 Par exemple, accueillir votre enfant comme un membre de votre famille ou comme le centre de celle-ci n’aura pas la même incidence sur votre mode de fonctionnement.
Ainsi, si dans votre esprit il est clair pour vous que Coco 1 arrive dans une famille déjà constituée (même si vous êtes le seul membre de la famille) et que c’est votre responsabilité de l’aider à s’y intégrer, vous agirez en conséquence.
Si au contraire, pour vous Coco 2 devient le centre de la famille, vous ferez tout en fonction de lui ou d’elle, et les conséquences ne seront pas les mêmes.
Dans le premier cas, vous êtes actifs et votre action préparera Coco à s’intégrer plus facilement dans ses futurs groupes, crèche, garderie, école…
Dans le second cas, vous prenez le risque que Coco ne soit bien, que quand il est le centre de l’attention. Habitué à être le centre de l’univers familial, la tâche de Coco 2 sera probablement plus compliquée à l’arrivée d’un deuxième enfant et quand il s’agira de se soumettre aux consignes et règles de fonctionnement de ses futurs groupes. En clair : un mode éducatif exclusivement centré sur l’enfant est dévastateur aussi bien pour lui, que pour sa famille.


6.    Avoir à l’esprit que votre bébé débarque dans cette vie, dépendant de vous bien plus que n’importe quel mammifère, mais qu’il arrive aussi avec ses propres ressources.
Des ressources à découvrir, à préserver et à développer. De plus, les valeurs telles que la maîtrise de soi, la gentillesse, la douceur, la bonté, l’honnêteté, le partage, le respect de soi-même et des autres ne sont pas innées. C’est donc notre responsabilité d’entraîner nos enfants. Pas seulement en activités extrascolaires, mais surtout dans ce que j’appelle les activités du cœur.


7.    Protégez-vous ! Protégez votre mariage, votre couple, votre intimité, enfin, si vous y tenez !
Que vient faire la relation de couple dans un article sur la routine de l’enfant ? Rien à voir ? Si, tout à voir.
Ne vous y méprenez pas, sans limites, Coco peut vous user jusqu’à la moelle ! Ces petits êtres tout mignons, tout gentils à croquer, composent avec ce que nous leur proposons. En leur laissant tous les choix sans aucune limite, vous vous exposez à la tyrannie ! Vous savez, les fameux enfants-rois…
N’oubliez pas que  vous serez toujours le parent de votre enfant !!! En revanche, votre conjoint peut ne plus être là demain ou après-demain… Alors, quand bien même la lionne qui dort en vous n’a d’yeux que pour son bébé, apprivoisez-la et laissez à votre cher et tendre (quand vous avez la chance d’en avoir un) la première place. Oui, j’ai bien écrit la première place… Pourquoi devrait-il être relégué au second plan ?
Si cela peut vous aider, ce bébé devenu grand partira vivre sa vie ! Alors, ne compliquez pas la vôtre en éloignant celui qui était là avant, qui est susceptible de rester et qui est mieux placé pour vous aider quand bien même il n’en a pas l’air…
A ce stade, vous commencez peut-être à vous demander quel est le rapport avec la choucroute ? Vous avez raison. Le rapport n’est pas forcément visible de prime abord, mais vous verrez au fil des prochains articles comment ces 7 points (parmi d’autres) déterminent les décisions concrètes que nous prenons au quotidien.
Maintenant que quelques pré-requis sont posés, j’aborderai de manière plus concrète la mise en place de cette routine dans mes prochains articles.


Mj